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Zoom sur les traumatismes sonores : les reconnaître et les éviter
Posted by      07/12/2021 11:47:40    0 Comments
Zoom sur les traumatismes sonores : les reconnaître et les éviter

Savez-vous que les traumatismes sonores ne sont pas à prendre à la légère ? Dans le milieu professionnel, ils peuvent même être reconnus comme accident du travail (source : INRS).

Dans la vie courante, les sources de traumatismes sonores sont particulièrement nombreuses. Aller à un concert, participer à un festival, danser dans une boite de nuit... tous ces moments festifs et conviviaux nous conduisent à fréquenter des lieux trop bruyants.

A terme, il y a un risque réel de perte auditive. D'où l'importance d'identifier rapidement les symptômes d'un traumatisme et d'adopter les bons réflexes.

Une atteinte de l'oreille interne qui peut être irréversible

A l'intérieur de l'oreille interne se trouvent des "cellules ciliées" qui sont très sensibles au bruit.

Lorsque le volume sonore est trop élevé, elles vibrent, s'abîment et peuvent même être détruites si l'exposition à la nuisance dure trop longtemps. Leurs cils, très fragiles, vont en alors se casser et provoquer une perte d'audition prématurée (avant 60 ans) et parfois irréversible.

Mais la plupart du temps, les personnes n'ont pas conscience des risques. En effet, contrairement à d'autres traumatismes physiques (coupures, fractures...), les traumatismes sonores sont indolores.

Le plus souvent, ils se traduisent plutôt par un inconfort plus ou moins intense.

Les symptômes qui doivent vous alerter : la sensation d'oreille bouchée, une perte auditive soudaine, des acouphènes, mais aussi une hypersensibilité au bruit, des vertiges, des maux de tête, des distorsions sonores, ou encore des douleurs à l'oreille.

On distingue d'ailleurs deux types de traumatisme :

  • le traumatisme sonore aigu : il survient de façon brusque et accidentelle suite à un choc sonore (déflagration, explosion, coup de feu...) ;
  • le traumatisme sonore chronique : il est provoqué par une exposition répétée dans le temps à des bruits trop forts (musique, télévision, machines....).

Traumatisme sonore : apprenez à protéger votre capital audition

Une consultation chez l'ORL

Demandez à votre médecin généraliste de vous prescrire une consultation chez l'ORL. Vous pouvez aussi prendre rendez-vous directement avec ce spécialiste, mais dans ce cas le remboursement des soins sera minoré.

L'idéal est d'aller vite, car lorsqu'elles sont touchées, les cellules ciliées de l'oreille interne ne survivent que 3 ou 4 jours. S'il intervient à temps, l'ORL peut les soigner avec des corticoïdes. Il peut aussi, le cas échéant, marquer des séances de caisson hyperbare (oxygénation et réparation des tissus).

Enfin, s'il estime qu'il y a un problème de surdité, il vous orientera vers un appareil auditif. C'est souvent le cas lorsque les patients ne parviennent plus à entendre et à suivre une conversation dans un environnement bruyant.

Les bons équipements au bon moment

Les bouchons d'oreille sont très efficaces pour filtrer le bruit. Même les moins chers, à savoir les modèles en mousse à usage unique, réduisent déjà le volume sonore de 30%.

Une précaution loin d'être négligeable : selon l'INRS, il y a un risque de traumatisme sonore au-delà de 3 minutes et 45 secondes d'exposition à 101 décibels. Or un concert ou une discothèque affichent généralement 110 décibels ; quant aux écouteurs dans les oreilles à fort volume, ils envoient un son à 100 décibels.

Si besoin, les audioprothésistes conçoivent aussi des bouchons d'oreille spécifiquement adaptés au conduit auditif de chacun pour offrir une protection optimale.

Autre solution à ne pas négliger : les casques anti-bruit. Ils offrent une réduction des nuisances pouvant aller jusqu'à 35 décibels en moyenne.

Quand faut-il les porter ? 

Dans tous les lieux ou événements bruyants. Pensez aussi à les porter quand vous bricolez, quand vous passez la tondeuse ou si vous êtes entouré de bruit sur une longue période.

Adoptez des réflexes "bien-être"

Accordez-vous des "pauses silence"  toutes les heures. Cela suppose de s'éloigner de la source du bruit, voire de la supprimer totalement. Couper la musique ou la télévision, c'est aussi prendre soin de soi !

Observez votre comportement et votre environnement : combien d'heures par jour êtes-vous exposé à des nuisances sonores ? quelles sont celles qui sont intenses ou répétées ? avez-vous la capacité d'agir sur certaines d'entre elles ? (ex : baisser le volume de la télévision, surveiller le temps passé avec des écouteurs sur les oreilles....).

Isolez votre domicile

L'isolation phonique de votre logement, ou au moins d'une pièce importante (chambre et/ou bureau), est particulièrement importante. Il faut que vous ayez un endroit dans lequel vos oreilles pourront se reposer

L'avis de Mohamed Sylla de Ridphonic

Le traumatismes sonores sont souvent repérés assez tard, lorsque les cellules ciliées sont déjà endommagées.

Imaginez avoir une voiture dont vous ne pouvez pas changer les pneus. En roulant sur une route inadaptée que vous prenez tous les jours, ils vont finir par s'user.  Votre voiture va alors perdre de la vitesse et sa tenue de route sera dégradée.

Il ne vous reste donc qu'une solution : changer vos habitudes au plus tôt et éviter d'emprunter cette route dangereuse.

Avec vos oreilles, c'est la même chose ! Pour éviter les problèmes, il faut les faire tester au moins une fois par an si vous travaillez dans un environnement bruyant. De même, si vous faites répéter souvent les gens ou si vous augmentez le volume de la télévision de plus en plus, prenez rendez-vous pour un test auditif.

Attention toutefois à ne pas faire de test lorsque vous êtes fatigué ou quand vous avez passé une nuit courte et éreintante, car le résultat sera biaisé.

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