La pollution sonore, on en parle ?

Le terme "pollution" évoque spontanément la pollution de l'air à l'extérieur et à l'intérieur, les substances toxiques déversées dans les sols, le plastique dans les océans...

Mais, trop souvent, on oublie la pollution sonore. Pourtant, celle-ci est omniprésente, difficilement évitable, et tout aussi nocive pour notre santé.

En pratique, il s'agit de toutes les bruits créés par les activités humaines (circulation sous les fenêtres, aéroport, travaux...) qui dépassent le niveau sonore des simples nuisances. Ils vont alors avoir un effet sur l'acuité auditive, la santé, et même sur les écosystèmes.

Car les humains ne sont pas les seuls à être perturbés lorsqu'ils sont soumis à une forte intensité sonore ! Il faut notamment savoir que la vie sous-marine est désormais menacée par le bruit émanant des paquebots et autres hors-bords surpuissants (source).

Les organismes des êtres vivants ne sont tout simplement pas conçus pour supporter ces agressions auditives.

Prendre soin de soi, c'est aussi préserver ses oreilles

On insiste beaucoup sur l'importance de l'hygiène, de l'alimentation ou encore du sommeil pour être en bonne santé.

Mais aujourd'hui, il devient essentiel de faire de la pédagogie sur l'impact du bruit sur la santé. La pollution sonore cause un stress physique et psychique qui a de lourdes conséquences : insomnies, irritabilité, difficultés de concentration, fatigue, dépression...

Elle peut aussi déclencher des acouphènes et aboutir, de façon temporaire ou permanente, à une perte d'audition... y compris chez les plus jeunes ! Aujourd'hui, ils sont plus d'1 sur 2 à écouter de la musique à un niveau sonore néfaste (source). L'OMS considère ainsi que plus d'un milliard de personnes âgées de 12 à 35 ans subiront une perte précoce d'audition à cause de leurs écouteurs.

Heureusement, cette situation n'est pas irréversible. En effet, contrairement aux autres sources de pollution, la pollution sonore ne se maintient pas dans l'environnement. Dès que la cause du bruit est supprimée, il n'y a plus de nouveaux impacts à redouter.

Un dispositif législatif insuffisant contre la pollution sonore

Qui n'a pas apprécié le silence durant les confinements successifs de la crise sanitaire ? Suite à ce retour au calme salutaire, 8 personnes sur 10 se déclarent désormais attentives au bruit (source).

Parmi les sources de nuisances sonores les plus désagréables, 61% citent les bruits des voitures et 53% les bruits de la rue. Ces derniers sont d'autant plus stressants qu'ils ne peuvent pas toujours être évités. En raison de la pénurie de logements et du budget limité des ménages, tout le monde ne peut pas se permettre de s'installer dans un appartement ou une maison éloignés du bruit.

De plus, les différents plans d'urbanisme peuvent considérablement changer la situation des riverains. Par exemple, la construction et la mise en service d'une autoroute peut transformer un havre de paix à la campagne en zone cauchemardesque (voir le cas de Ghyvelde).

Le législateur est donc intervenu pour prévoir un seuil limite d'exposition de la population et de l'environnement aux nuisances sonores. Mais dans les faits, cela n'est pas toujours suffisant :

• D'abord parce que cela suppose de faire réaliser une étude d'impact. Elle pourra aboutir à des dispositifs d'atténuation et de protection (ex : murs antibruit) mais les délais peuvent être très longs.
• Ensuite parce que certains bruits sont intermittents : bruits du voisinage, embouteillages, manifestation dans la rue, travaux....

Il est donc souvent nécessaire d'agir à titre individuel pour protéger ses oreilles : éviter de porter des écouteurs en permanence, s'octroyer des plages de silence dans la journée, isoler son logement ou au moins sa chambre, ...

L'avis de Mohamed Sylla, de Ridphonic

On ne le répètera jamais assez : la pollution sonore est la première pollution nuisible à notre santé après celle de l'air.

Il ne faut donc pas transiger sur la qualité de votre environnement sonore ! Votre santé doit être votre priorité. Il est donc indispensable de bien choisir le cadre dans lequel vous évoluez, en exigeant notamment qu'il soit qualitatif et respectueux de votre sensibilité auditive. Sachez par exemple que votre employeur a des obligations à respecter dans ce domaine (source).

Au travail comme à la maison, veillez aussi à vous protéger des nuisances excessives. Les experts recommandent notamment de porter des casques de protection adaptés au bruit auquel vous êtes exposé. De même, si vous travaillez en open space, crèche, laboratoire ou atelier, il est préférable qu'ils soient traités au niveau acoustique.

A la maison, installer des rideaux anti-bruit tel qu'un Rid'phonic va permettre de limiter au maximum les nuisances liées à la circulation.