Néfaste à notre qualité de vie et à notre santé, le bruit a aussi un lourd impact sur notre concentration.
Les effets se font sentir dès le plus jeune âge, car les enfants sont aussi soumis aux nuisances sonores à la crèche puis à l'école. Une étude réalisée par le CIDB en 2014 (Centre d'information sur le bruit) a notamment mis en lumière que 74% des enfants sont gênés par les bruits à l'école, en particulier par ceux de leurs camarades de classe (54%).
Une autre étude montre que ces conversations permanentes vont baisser de 40% leur capacité à mémoriser le langage et freiner l'apprentissage de la lecture. Ils ont aussi plus de difficultés à comprendre ce qui est dit (-21%).
Les adultes ne sont pas mieux lotis : leur capacité de compréhension est réduite de 14% en moyenne lorsque l'environnement est bruyant.
Cette altération de la mémoire à court terme se double d'une sensation de pénibilité. Résultat : la fatigue et l'irritabilité augmentent, tout comme l'inattention chronique.
Dès 50 décibels, la qualité de la concentration est dégradée
En moyenne, un salarié réussit à se concentrer 12 minutes à peine. Ensuite, il va avoir de la peine à rester focalisé sur ses idées ou sur la conversation en cours.
Le problème vient du fonctionnement du cerveau. Ce dernier est programmé pour traiter et analyser toutes les entrées sensorielles (sons, images, odeurs). Mais il ne sait pas vraiment fonctionner en mode multi-tâches !
En 2015, une étude réalisée à l'Institut de neurosciences de l'Université de New-York a expliqué ce phénomène par le rôle joué par le noyau réticulé thalamique (NRT). Ce dernier, situé dans la partie profonde du cerveau, va sélectionner les entrées sensorielles qu'il considère comme pertinentes.
Concrètement, cela signifie que si notre attention est portée sur un sens, le NRT réduit automatiquement la qualité de perception des autres.
C'est pour cela que le bruit ne doit pas dépasser 50 décibels pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions.
En effet, chaque distraction liée au bruit (trafic routier, conversations des collègues, sonneries de téléphone, ...), va avoir un impact durable. Le cerveau va notamment avoir besoin de 25 à 30 minutes pour réussir à retrouver la même faculté de concentration.
Les interruptions incessantes liées aux nuisances sonores demandent donc une importante consommation d'énergie. Les collaborateurs sont donc très vite fatigués, incapables de rester attentifs. L'irritabilité va également augmenter au fur et à mesure de la journée.
Agir contre le bruit, dès maintenant
La lutte contre la pollution sonore doit être une priorité au niveau des collectivités, des entreprises et des particuliers, car il s'agit d'un enjeu de santé publique et de bien-être au travail.
Certaines municipalités prennent des initiatives à leur niveau, notamment en testant de nouveaux revêtements pour atténuer le bruit de la route (ex : Limoges incorpore du liège dans le bitume).
L'Etat donne aussi un coup de pouce aux propriétaires en leur permettant de bénéficier de l'aide de l'Anah "Habiter mieux sérénité" pour réaliser des travaux d'isolation phonique. A l'heure de la généralisation du télétravail, il y a en effet une réelle urgence à permettre aux salariés de travailler dans de meilleures conditions. Plus d'un actif sur deux sont actuellement gênés par le bruit (source). Ils sont 66% à éprouver cette nuisance lorsqu'ils télétravaillent deux à trois jours par semaine. Une situation qui nuit fortement à leur productivité : 80% des télétravailleurs considèrent que la pollution sonore dégrade la qualité de leur travail.
Dans le secteur privé, de nombreux acteurs ont intérêt à s'équiper :
- les hôtels, afin d'offrir un séjour qualitatif à leurs clients : la mauvaise isolation acoustique est un des premiers motifs de mécontentement ;
- les industriels et tous les professionnels qui utilisent des machines ;
- les entreprises disposant de bureaux et de salles de réunion
Sans se lancer dans de gros et coûteux travaux, il existe aussi une solution rapide et efficace à mettre en place : les rideaux Rid'phonic, qui permettent d'atténuer le bruit jusqu'à 15 décibels avec style (motifs tendance et haute-couture).
L'avis de Mohamed Sylla de Ridphonic
Il est difficile de se concentrer dans un environnement bruyant pour une raison simple : notre ouïe n'a pas de filtre ni de clapet pour doser les entrées et sorties d'informations. Chaque son est entendu et traité par le cerveau.
Ainsi, plus il y a de bruit, plus le cerveau est surchargé d'informations à analyser. Mais quand il est concentré à faire autre chose, il n'a surtout pas besoin de ces interférences. Elles vont le ralentir et perturber son travail.
Il est donc indispensable de s'isoler, du moins pour les taches nécessitant une concentration absolue, telles que la création.
Une autre bonne habitude à prendre est d'effectuer le matin les taches les plus importantes/les plus difficiles. En effet, à ce moment là, votre niveau d'énergie est généralement au maximum. Votre cerveau aura donc toutes les ressources nécessaires pour fonctionner au maximum de son potentiel.
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