En France, 25 millions de personnes sont victimes de pathologies et de troubles liés aux nuisances sonores qu'ils doivent subir au quotidien, soit près d'1 Français sur 3.
Or, ses conséquences sur la santé coûtent très cher à la société. Les insomnies, diabète, difficultés d'apprentissage, maladies cardio-vasculaire, anxiété et dépression, .... sont prises en charge à hauteur de 156 milliards d'euros selon l'Ademe (source).
Dans ce contexte, le gouvernement a décidé de s'attaquer à ce fléau majeur en ciblant deux nuisances principales : les transports et le voisinage.
Le cauchemar des transports, première cause de pollution sonore
Les transports sont décidément à réinventer ! Non seulement ils ont un lourd impact sur la planète, mais ils représentent une véritable calamité pour nos oreille.
Ainsi, ils sont responsables à eux seuls de 68% du coût total du bruit (source : étude Ademe, juillet 2021).
Dans ce contexte, l'Etat a décidé de dresser des cartes stratégiques du bruit, pour déterminer les zones dans lesquelles intervenir en priorité. Des plans de prévention sont aussi mis en place pour atténuer les nuisances provoquées par les principales infrastructures de transports (routières, ferroviaires ou aériennes) et par la circulation dans les grandes agglomérations.
En parallèle, en 2019, 3 chantiers ont également vu le jour suite à l'adoption de la loi d'orientation des mobilités :
- la création d'indicateurs événementiels pour définir les pics de bruit (mesurés par exemple via une simple application par les habitants);
- l'élaboration d'indicateurs dédiés aux vibrations dans le secteur ferroviaire ;
- l'installation de radars sonores à titre expérimental.
Car tous ceux et celles qui vivent à proximité d'un boulevard, d'une autoroute, d'une gare ou d'une voie de chemin de fer le savent : tous les véhicules sont bruyants. Avoir un train qui passe à deux pas de chez soi peut vite devenir insupportable. Les camions, les embouteillages, les scooters peuvent aussi être particulièrement stressants.
Mais pour avoir des résultats concrets dans tous le pays, il va encore falloir patienter. Pour l'instant, l'heure est encore aux travaux réglementaires, qui vont se baser sur les premiers retours d'expérience obtenus et sur les avis du Conseil national du Bruit.
Les voisins qui manquent de discrétion
Le coût social du voisinage pousse également le Conseil national du bruit à réagir. Cette commission consultative, rattaché au ministre chargé de l'environnement, veut lancer un nouveau dispositif concret.
L'idée est d'aider les collectivités en créant un label "espaces calmes et moments apaisés". Attribuée sur la base d'un cahier des charges précis et l'application de recommandations, cette distinction permettra de valoriser l'existence de zones "safe" pour reposer ses oreilles :
- Les "espaces calmes" devront être inclus dans les espaces publics ou partagés. Ils offriront la garantie d'avoir à proximité un lieu sans bruits stressants (transports ou comportements).
- Les "moments apaisés" seront accordés durant les différentes activités (école, culture, sport, loisir).
Un nouveau rôle à jouer pour les maires
Que faire quand le petit dernier du voisin met la musique à fond toute la journée ou quand votre voisine d'à côté adore passer la tondeuse le dimanche au lever du jour ?
Selon le gouvernement, une des solutions est de permettre des sanctions plus rapides. Les maires de France devraient donc prochainement voir leur pouvoirs de police renforcés. Ils pourront ainsi lutter plus efficacement contre les bruits du voisinage.
Améliorer le bâti pour pouvoir savourer le silence
Parfois, vos voisins ne sont pas spécialement bruyants. Mais parce que votre logement n'est pas bien isolé, vous les entendez quand même.
Un nouveau plan national santé environnement (le quatrième !) va donc chercher à agir sur deux leviers à la fois :
- la rénovation thermique, pour éviter le gaspillage énergétique ;
- l'isolation acoustique, pour réduire les nuisances sonores
Les bailleurs sociaux, qui gèrent 4,7 millions de logements (source), devraient notamment bénéficier d'une aide financière pour effectuer les travaux nécessaires. L'éco-prêt logement social, accordé pour améliorer la performance énergétique des bâtiments, pourrait notamment être étendu à la rénovation acoustique.
L'avis de Mohamed de Rid'Phonic
Malgré le léger exode urbain de ces derniers mois, provoqué par la crise sanitaire, un constat s'impose : les campagnes perdent des habitants. Or, plus il y a de monde en ville, plus il y a de voisins, de voitures... et donc de problèmes provoqués par le bruit !
La désertification des zones rurales illustre ce paradoxe : plus personne ne veut habiter dans les campagnes, pourtant beaucoup plus silencieuses. A croire que les gens aiment le bruit ! ;)
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