En France, 25 millions de personnes subissent des nuisances liées au bruit dont près d'1/3 en Ile-de-France.  La pollution sonore est particulièrement marquée dans les grandes villes,  mais elle est aussi présente à proximité des voies de chemin de fer et des aéroports.

Heureusement, il existe des dispositifs qui permettent d'agir pour enrayer ce phénomène et protéger la santé de tous.

Zoom sur certaines initiatives à suivre pour préserver le bien-être auditif des citoyens :

Les radars anti-bruit

En 2022, il faut s'attendre à une pluie de PV... pour le plus grand plaisir des riverains excédés par les rodéos urbains, les pots d'échappement non homologués (ou trafiqués) et les voitures de type supercars ou sportives.

Les nouveaux "radar méduses" vont être équipés d'une caméra à 360° et de 5 micros qui leurs permettront de tout voir et surtout de tout entendre. En effet, grâce à une technologie high-tech, ils vont mesurer le taux de décibels émis par les moteurs et les échappements.

Concrètement, cela signifie qu'au-delà d'un certain seuil de pollution sonore, les conducteurs de deux-roues et les automobilistes seront verbalisés.

En novembre 2021 et avril 2022, les radars anti-bruit vont être déployés dans 8 villes françaises. Dans un premier temps, les contrevenants recevront un simple avertissement pour leur rappeler la loi. Ensuite, courant 2022, toutes les personnes en infraction seront verbalisées et recevront un PV.

Ces nouveaux radars seront donc utilisés pour compléter le travail déjà effectué par les brigades mobiles anti-bruit. Ces dernières interviennent depuis quelques années dans plusieurs villes sur tout le territoire.

Atténuer la gêne grâce à la nature

Il y a deux notions à différentier : la gêne liée au bruit et la véritable nuisance sonore.  En clair, même en dessous d'un certain niveau de décibels, le bruit peut agacer. Horripiler même. Et finir par provoquer un véritable stress qui impactera la santé.

La localisation du son dans l'espace, le fait que le bruit soit familier ou non, la fréquence sonore... sont autant de facteurs qui vont influencer le sentiment de gêne.

Par conséquent, pour lutter contre la pollution sonore, il faut aussi introduire des sons naturels agréables via :

• des fontaines ;
• des parcs avec des plantes graminées produisant un doux son lorsque le vent souffle (ex : le jardin de La Borie dans le Limousin) ;
• des murs végétaux : ils modifient la perception de la nuisance du bruit (source).

Toutefois, dans la mesure où ces solutions ne s'attaquent pas à la source du bruit, elles ne peuvent qu'être complémentaires à des actions de plus grande ampleur. Si votre sommeil est perturbé par le trafic automobile qui passe sous vos fenêtres, il restera peu qualitatif, même si votre sentiment de bien-être augmente avec un mur végétal.

Les revêtements antibruit

Parmi les pistes prometteuses au niveau de l'urbanisme, il y a notamment les enrobés phoniques. Testés notamment en Ile-de-France, ils permettent d'atténuer les niveaux de décibels issus du frottement des pneus sur la chaussée.

Les riverains qui vivent à proximité de routes équipées témoignent de résultats bluffants : les nuisances sonores sont divisées par trois. Avec, en prime, un réel avantage esthétique par rapport aux murs antibruit. Sans oublier le volet économique, puisqu'ils sont aussi beaucoup moins chers.

Cependant, ces revêtements "nouvelle génération" ne peuvent pas être étendus à toutes les routes de France, car ils restent malgré tout coûteux. Il faut ainsi compter un million d'euros par kilomètre traité, ce qui suppose de rationaliser l'investissement.

Agir à tous les niveaux

Pour créer un réel confort auditif en ville et permettre à nos oreilles de se reposer, les municipalités et l'Etat doivent mettre en place une stratégie globale de lutte contre la pollution sonore.

Ainsi, au-delà des pistes évoquées précédemment, il y a de nombreuses actions à mener de façon conjointe :

• imposer l'isolation acoustique des nouvelles constructions et soutenir la rénovation des logements existants ;
• changer la motorisation des véhicules (voitures électriques, moteurs moins bruyants....);
• voter le contrôle technique obligatoire pour les deux-roues ;
• privilégier les matériaux et les équipements les plus silencieux sur les chantiers ;
• ...

L'avis de Mohamed de Ridphonic

Pour lutter efficacement contre les nuisances liées au bruit, il faut limiter les niveaux de gêne à la source. Cela suppose d'agir en imposant un volume maximum à ne pas dépasser pour tous les appareils, véhicules et autres équipements.

Mais en attendant  que ce dispositif de prévention soit mis en place, il existe des solutions pour réduire significativement la pollution sonore.

J'ai par exemple breveté le rideau acoustique Rid'phonic qui permet de diminuer considérablement les bruits routiers. Il améliore déjà le confort des milliers de Français mais aussi d'Européens puisque nous l'exportons dans les pays voisins.

En parallèle, pour tous les espaces professionnels, il existe aussi des panneaux et dalles acoustiques Absorbruit qui réduisent les bruits ambiants dans un open space, un restaurant, une crèche, etc..

Toutes ces alternatives permettent d'améliorer significativement le bien-être et la qualité de vie dans un environnement bruyant.